Glacial.
Blanc.
Je me souviens de cet effet quand je suis arrivé. Frigorifié.
L’étoffe de mon passé en lambeaux s'était envolée comme emportée par un vent furieux.

Mes quatre sabots s'enfonçaient dans la poudreuse. Givré comme je l'étais, je remuais doucement mes membres sclérosés.

J'inclinai la tête, mon champ de vision était incroyablement large et pourtant je n'y voyais rien devant.
Je ne savais plus qui j'étais ni où j'étais mais j'étais là.

Avec pour seul indice dans mon dos l'entrée d'un chapiteau croulant mais debout sous une épaisse couche de neige.

Droit devant.
J'ai cavalé.
Dans un enchaînement de foulées d'une puissance insoupçonnée, j'ai rejoins un édifice rénové.

J'ai demandé le gîte et le vide m'a embrassé : personne ne su comprendre mon langage. J'avais simplement demandé le gîte. De grâce, le gîte par un froid si glacial qu'il vous effrite les naseaux.

J'ai cherché de quoi manger pour me réchauffer. J'ai cherché... L'odeur d'une étale m'a attiré. Ils y vendaient une nourriture appétissante.

Avant qu'on ne me repousse cruellement, j'ai vu la bribe de clé qu'il faut ajouter :
symboles

juste un peu de nourriture